Vous avez été très très nombreux à nous poser des questions concernant cette première expérience de la moto électrique Stark Varg en supermotard, nous allons essayer de vous apporter un maximum de réponses.
C'est sous l'impulsion du concessionnaire Stark Varg de Saint-Maximin que l'aventure commence. Franz le patron nous confie la moto quelques jours pour pouvoir la préparer pour des conditions de course, c'est-à-dire le championnat de France Supermotard Elite
Pas de temps à perdre, c’est dans une semaine !
Nous confions le setting de l'amortisseur arrière à Jérôme de chez HRS suspension qui a déjà eu l’occasion de travailler dessus. Pour le train avant nous nous reposons sur une fourche Showa déjà préparée pour une moto thermique, cela nous servira de base pour élaborer le meilleur setting suspension possible étant donné que l’on part d'une page blanche.
Le reste de la préparation reste basique et rapide nous adoptons une paire de jantes IP Evo Wheels plug and play à l’avant en 16X3.50 et l’arrière en 17X5.00 ainsi qu'un gros frein avant Beringer.
Concernant le frein arrière nous avions la possibilité, soit du frein au pied traditionnel ou du frein à la main gauche, c'est deux possibilités sont offertes à Adrien Goguet (Multiple champion de France de la discipline) qui sera le pilote du week end au guidon de la Stark Varg, Adrien choisit le frein arrière au guidon pour cette première expérience
Les premiers tours de roue sur le circuit sont effectués par Sébastien pour valider cette première préparation. Ces premières informations permettent de cerner les futures améliorations à apporter surtout au niveau des réglages de suspension. La fourche est beaucoup plus sollicitée que sur une version thermique, dû au fait que le frein moteur, même réglé au maximum et aussi présent qu’un 125 2 temps plus le poid plus haut perché dans le cadre.
Cela nous à permis également de relever la consommation et donc les temps de roulage possibles à son guidon, en moyenne une session de 20 minutes consomment 20% de la batterie (15/20 minutes de recharge pour ces 20% consommé). Ce chiffre est obtenu sur la piste de Villars Sous Ecôt d’une longueur de 1565 mètre et 350 mètres de partie terre, c’est une piste en dévers très technique avec des épingles et de courte ligne droite. L’occasion d’être à 100% sur la poignée d’accélérateur est très rare même avec l’expérience et le talent d’Adrien.
Le régalage de la puissance est aussi à prendre en compte, avec très peu de temps de roulage, nous avons fait quelques configurations différentes avec l’aide de Frantz qui manipule les Stark Varg au quotidien et Adrien opte pour deux possibilités de map
Une map à 56 cv pour la partie bitume et une map à 35 cv pour la partie terre, le switch se fait très simplement avec les boutons au guidon.
En fin de séance, Adrien ne faisait plus le switch, de plus en plus à l'aise dans la partie terre, ou la Stark Varg était la plus facile avec un effet de légèreté qui permet de prendre confiance rapidement. Le contraste avec la partie bitume, ou le frein moteur quasi inexistant, pousse plus la moto vers l’avant lors des phases de décélération. La sensation d’Adrien à ce moment “c’est comme embrayer en bout de ligne droite” et l’absence de bruit ne lui permet pas de jauger sa vitesse. C’est assez déroutant et il faut regagner de nouveaux automatismes de pilotage et de sensations.
Et Pourquoi seulement 56cv ? car c’est bien assez sur ce type de piste pour les raisons énumérées auparavant. Des pistes avec de grandes lignes droites et de larges virages conviendront mieux à sa puissance qui pourra être plus importante et la finesse que l’on doit avoir sur la remise des gaz.
Avec cette puissance les accélération étaient équivalente au 450cc, donc aucun souci de vitesse max non plus.
Au sujet de la température de fonctionnement et ceci malgré la chaleur étouffante du week-end, nous n’avons eu aucune alerte ni de mode dégradé. nous savons que cela peut arriver dans certaines condition mais nous n’avons pas été impacté par des problème de chauffe
Concernant la question du poids sur la balance la star vague est 3 kg de plus que la Husqvarna 450 FS 2023, Le poids n'a pas été un problème il est surtout réparti différemment sur la moto et plus en avant dans le châssis.
En résumé
Adrien à trouvé cela intéressant à développer après de déverminage qui malheureusement n’a pas été à son terme pour participer aux manches, car sur la séance chronométré, une glissade à eu raison d’un genou d’Adrien, trop douloureux et avec une moto aussi exigeante, c’était plus raisonnable d’en rester là pour le moment.
Pour Adrien, pour le moment ce n’est pas l’arme ultime pour gagner une course sur ce circuit en catégorie Elite, cela va demander encore un peu de temps.
Le châssis quant à lui est performant, avec cette version supermotard dans la partie terre elle se comportait facilement et était agile, c'est la section bitume qui a été la plus compliquée à appréhender.
Entre le couple omniprésent et le manque de frein moteur, les phases d’accélération ou de freinage prennent une toute autre dimension.
Nous étions équipé de slick Michelin de développement, les fortes températures de ce week-end on relevé le fait que les pneus chauffent potentiellement plus qu’avec une thermique et devront ajuster les pressions en conséquence, à confirmer sur d'autres sessions.
L’autonomie n’a pas été problématique ce week-end et a demandé finalement peu d’attention.
Une première expérience très riche d’enseignement et de bonne surprises à la clef mais la Stark Varg est une moto pointu à piloter sur circuit à appréhender avec beaucoup d’humilité car elle ne pardonnera pas la fougue mal contrôlé à la poignée ou sur des réglages de puissance trop optimiste avec ses capacités. Commencer progressivement…
A bientôt pour de nouvelles aventures
Merci à Adrien Goguet pour sa disponibilité, son expérience et sa très bonne humeur malgré la douleur.
Sans oublier nos partenaires du week-end :
Photos : FFM/Stépahen Legrand. Insane-parts
Magnifique travail de Féroce Graphics
